L’ail et ses vertus en cas d’infections respiratoires

Par Nathalie Beaudoin, herboriste-thérapeute Hta et naturopathe N.D.

Facebook : Nathalie Beaudoin Herboriste-naturopathe 

https://www.facebook.com/nathalie.beaudoin.nd | Site internet : www.nathaliebeaudoin.com

De façon générale, on emploie le bulbe d’ail frais, Allium sativum, depuis longtemps pour chasser les parasites, tels que les tiques et les vers. L’ail est employé pour abaisser très légèrement la tension artérielle et réduire certains facteurs de maladies cardiovasculaires, comme l’agrégation plaquettaire, le diabète et les lipides sanguins. 

L’ail aide aussi à diminuer les risques de récidive en cas de troubles cardiaques et prévenir certains cancers. L’ail aide à traiter les infections des voies respiratoires et à combattre les infections de toutes sortes, tant internes qu’externes. 

Dans cet article, je vais donc vous présenter les propriétés médicinales de l’ail pour le système respiratoire et comment l’utiliser en cas d’infection. 

GRATUIT: abonnez-vous au magazine santé

Propriétés et indications pour soigner les infections respiratoires avec de l’ail   

Très riche en composés soufrés, l’ail contient une substance nommée allicine, qui a des effets antiseptiques. En effet, l’ail est un excellent désinfectant, surtout au niveau pulmonaire, et parfait pour les toux grasses. 

L’ail convient particulièrement bien aux soins des infections respiratoires, car ses constituants antiseptiques sont éliminés par les poumons, ce qui va donner l’haleine d’ail. L’ail combat puissamment, les infections respiratoires : amygdalite, bronchite, coqueluche, grippe, laryngite, pneumonie, rhume et sinusite. Évidemment, plus l’infection respiratoire est grave, plus la personne affectée devra être au repos et se faire soigner par une personne ayant un regard objectif sur l’évolution de la maladie. 

Comment l’utiliser en cas d’infections respiratoires

Pour ses vertus antibiotiques et antivirales, on prendra l’ail frais cru en interne. Pour ce faire, il suffit d’éplucher une ou deux gousses d’ail frais, de l’écraser, la hacher, la mettre dans une grosse gorgée d’eau et de l’avaler. Pour un dosage adulte, répéter deux ou trois fois par jour pendant quelques jours. On peut aussi frotter l’ail frais sous les pieds ou utiliser une gousse épluchée et intacte comme suppositoire, en utilisant de l’huile d’olive comme lubrifiant. Vous remarquerez que même ces deux dernières formes d’utilisation donnent l’haleine d’ail ! 

Constituants actifs de l’ail

Les constituants actifs de l’ail frais sont l’alliine et l’allinase, qui donne l’allicine, voyagent très bien dans le sang et font le tour du corps très rapidement.    

Posologie générale

Pour traiter le rhume et la grippe et aussi en traitement préventif, l’ail peut être consommé de différentes façons.

Ail frais

Consommer l’équivalent de 4 gousses d’ail (16 g) par jour afin de se prémunir contre le rhume. 

Ail séché

Prendre de 2 à 4 g d’ail séché en poudre, 3 fois par jour pour prévenir le rhume.

Teinture

Dans le vinaigre de cidre de pomme à 8% d’acide acétique. Prendre de 2 à 4 ml, trois fois par jour, si le rhume a déjà été contracté.

En sirop

Faire chauffer 250 ml d’eau avec 200 g de sucre de canne, jusqu’à ce que ce dernier soit fondu. Mettre 80 g d’ail pressé (environ deux petites têtes d’ail) dans le mélange eau-sucre. Chauffez une dizaine de minutes jusqu’à obtention d’un mélange sirupeux (on peut observer de « grosses bulles », signe qu’il faut arrêter la cuisson). Laissez refroidir. Filtrez et embouteillez dans une bouteille en verre ambrée.

À prendre toutes les deux heures aux doses suivantes: 

  • ½ c. à thé jusqu’à cinq ans;
  • 1 c. à thé jusqu’à douze ans;
  • 1 c. à soupe au-delà de douze ans et pour les adultes. 

On peut prendre le sirop dans une gorgée d’eau ou de jus. 

Ail dans du miel

Pour une toux incessante, mélanger le jus de plusieurs têtes d’ail pressées dans du miel. Administrer juste quelques gouttes de ce remède très fort (pour adultes et enfants de 2 ans et plus. On peut soulager la pneumonie à l’aide de 1/2 c. à thé de ce mélange, à administrer lorsque c’est nécessaire.

Précautions à prendre avant un usage thérapeutique 

  • L’ail cru coupé peut brûler la peau ou échauffer un ulcère gastrique; 
  • Ne pas consommer trop d’ail si on prend déjà des médicaments anticoagulants, par exemple : antithrombine, héparine, warfarine;  
  • Attention à la consommation d’ail avant une opération, un accouchement ou une extraction dentaire : il peut faire saigner abondamment;  
  • Les hypoglycémiques doivent faire attention parce que l’ail pourrait faire chuter la glycémie rapidement. 

Effets indésirables

  • Légers malaises gastro-intestinaux occasionnels à la suite d’une forte consommation d’ail;  
  • Certaines personnes peuvent avoir de la difficulté à digérer l’ail cru; 
  • Possibles réactions de la peau ou des muqueuses résultant de l’application topique d’ail frais; 
  • L’haleine du mangeur d’ail dégage des effluves qui ne sont pas toujours agréables. La consommation régulière d’ail favorise la formation d’enzymes qui aident à minimiser ces effluves. 

Solutions contre l’haleine d’ail

Manger des haricots verts, des tranches de pomme, du cresson ou du persil ou mâcher des clous de girofle, des grains de café entiers, des grains d’anis, un bâton de cannelle, des pelures d’orange, des graines de cardamome, aidera à réduire la mauvaise haleine.  

Ail, ail, ail, je n’aurai plus jamais le rhume! Je vous souhaite de bonnes préparations à base d’ail et une bonne santé à tous, sans infections ! 

Les informations fournies dans cet article ne peuvent remplacer des conseils médicaux, un diagnostic ou un traitement.

Sources : Anne Vastel – Herboriste-thérapeute accréditée, Flora Medicina – École d’herboristerie en ligne, Passeport Santé.

Laisser un commentaire