À l’aube de 2021 : l’importance de revenir à soi et à la nature

Par Marie-Christine Trépanier, journaliste 

Il y a un an, on se souhaitait avec joie « Une bonne et heureuse année 2020 ». On offrait des vœux de santé, de bonheur et de prospérité. Tous les espoirs étaient permis à l’aube d’une nouvelle année. Toutefois, le coronavirus en a décidé autrement et nous a frappés de plein fouet. Tout basculé dans nos vies. 

2020 est une année que nous n’oublierons jamais! 

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Qu’allons-nous retenir de cette année impitoyable? Plusieurs ont perdu leur emploi, d’autres ont dû réapprendre à fonctionner d’une autre façon. Des personnes âgées ont souffert d’isolement. Des êtres chers sont décédés seuls dans des CHSLD sans pouvoir voir leurs proches une toute dernière fois, etc.

Perte de liberté et restrictions

Ici en Amérique du Nord et dans plusieurs pays du monde, nous avons toujours eu le privilège de pouvoir bénéficier d’une grande liberté d’action; une liberté qui, en 2020, a fait place à des consignes restrictives.  

Notre quotidien a complètement été perturbé, et ce, partout sur la planète. Que l’on soit riches, pauvres, jeunes ou plus âgés, malades ou en pleine santé, nous avons tous été affectés, sans exception. Le port du masque obligatoire dans les lieux publics, la distanciation sociale, la désinfection constante des mains et de tous les espaces communs ont changé notre regard.  

La qualité des relations familiales, professionnelles, amicales et sociales en a souffert. Les frontières ont été fermées, les régions isolées. Le monde s’est refermé sur lui-même. La confiance a fait place à la peur, à la suspicion et à la méfiance. Le succès de plusieurs commerces et entreprises a été anéanti. Plusieurs compagnies ont dû procéder à des mises à pied; d’autres, à des restrictions budgétaires afin de pouvoir tenir le coup! Certaines ont carrément fermé. 

Nos rapports humains qui se voulaient conviviaux et chaleureux se sont parfois transformés dans certains cas par de la froideur, de l’isolement et même de la dénonciation.  

Le côté positif : un retour à l’essentiel 

Malgré tous ces côtés négatifs, cette pandémie aura été pour la grande majorité d’entre nous, une occasion rêvée de revenir à l’essentiel. La course folle « métro, boulot, dodo » a fait place à un espace de temps pour se retrouver chez soi, pour profiter des plaisirs d’être à la maison en famille, de prendre le temps de cuisiner, de jouer avec les enfants, etc.

De plus, les gens ont appris à économiser davantage. Ils se sont tournés vers l’achat local afin d’encourager les producteurs et entreprises de chez nous. On a assisté à une meilleure notion de conciliation travail-famille. Les gens ont passé plus de temps à la maison avec leurs proches. Ils ont cessé de perdre des heures inutiles dans la circulation. Ils ont appris à prendre soin de leur santé et de leur bien-être. Certains ont réapprivoisé les plaisirs de prendre contact avec la nature dans la paix et le silence. Les bois, les forêts et les parcs sont devenus des endroits privilégiés où enfin on a pu respirer de l’air frais. 

Tout comme pour le ménage du printemps, la pandémie a été une occasion pour plusieurs de remettre de l’ordre dans leurs priorités, de réfléchir. Un moment pour redéfinir ce qu’ils souhaitent réaliser dans leurs vies sur différents plans, que ce soit individuel, familial ou professionnel. 

Plusieurs accordent maintenant beaucoup plus d’importance aux relations humaines. Ils valorisent les liens avec leurs familles, leurs amis et leurs collègues de travail.  

Un retour à de belles valeurs humaines 

Nombreux ont vécu la peur de ne pas retrouver un travail, d’accumuler les dettes, d’être loin des êtres chers, des parents et amis. Plusieurs ont tout de même profité de ce moment pour se lancer dans le bénévolat. Certains sont même allés prêter main-forte dans les CHSLD qui ont tant souffert de cette pandémie. Certains sont allés nourrir et prendre soin de nos personnes âgées si touchées par cette pandémie. 

Les gens ont pris le temps de s’appeler, de communiquer de vive voix entre eux, de prendre soin de leurs relations avec les autres et des liens qui les unissent.   

En faisant une promenade, on a réappris, comme le faisaient autrefois nos ancêtres, à saluer les gens que l’on croise sur la rue. Il faut dire que pour certains, durant le confinement, les autres marcheurs étaient les seules personnes avec qui elles pouvaient avoir un contact durant la journée. 

On a pris le temps de remercier la caissière à l’épicerie ou le commis à la pharmacie. Notre échelle de valeurs a complètement basculé. Autrefois méprisés et mis de côté, ces gens qui travaillent aux premières lignes et qui nous ont permis de nous nourrir et nous soigner pendant le confinement sont devenus des héros! Sans oublier les agriculteurs et les camionneurs. « Merci d’être là pour nous! » Cette phrase, on l’entendait souvent dans les allées d’épicerie ou de pharmacie.  

Fraternité, partage, solidarité, service, don de soi, entraide, soutien, dévouement, bénévolat… des démonstrations d’amour, de tendresse et de douceur qui ont eu lieu partout à travers le monde ont imagé nos périodes de confinement. L’ouverture du cœur, l’espoir et l’amour se sont manifestés à maintes reprises. Ce fut un retour à l’essentiel, à de belles valeurs si longtemps mises de côté auparavant. 

À l’aube de 2021

Que ces belles valeurs demeurent bien présentes à l’aube de l’année 2021. Qu’elles se répandent sur toute l’humanité, et ce, malgré nos inquiétudes et nos appréhensions!

Gardons nos relations bien vivantes et harmonieuses dans la paix du cœur et dans la joie. 

Bonne et heureuse Année 2021 à toutes et à tous!

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