Par Françoise Marc, homéopathe
Je ne sais si j’ai envie de vous parler d’homéopathie avec ce beau sujet qui m’évoque beaucoup d’autres choses et me porte à rêver et à revisiter quelques poèmes…
Poésie en blanc et noir
Pourquoi la couleur blanche nous plaît-elle? Parce qu’elle rappelle la pureté, le blanc qui donne bonne mine, l’euphorie de la neige éclairée par le soleil, le rajeunissement, etc. Parmi les expressions familières, on dit : blanc comme neige, blanc de peur, sécher devant la feuille blanche et pour la fin d’une condamnation : « ce contrevenant a été blanchi ».
En poésie, il y a les Voyelles de Rimbaud :
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu […]
Golfes d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ;
Évoquant la fierté, la pureté, la légèreté, le jour, que Rimbaud oppose plus loin au noir qui est la nuit et la cruauté. On peut ajouter les états dépressifs : « je vois tout en noir ».
Baudelaire, quant à lui, nous enchante avec sa poésie dans La beauté :
Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris
J’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes
Ou encore, Khalil Gibran « [L’amour] vous broie jusqu’à la blancheur » et Kandisky : « Le blanc sonne comme un silence, un rien avant tout commencement ». Et puis, cette définition de Marie-Claire Blais que j’adore… tellement adaptée à chez nous : « Janvier, le mois le plus obscurément blanc de la saison des froids ».
Bref, j’ai envie de rêver à des moments magiques et féeriques dans l’éclatante blancheur de l’hiver.
Novembre : ni blanc ni noir
Maintenant, je peux redevenir sérieuse : en novembre, avant Noël, la lumière baisse, le ciel est souvent morne, on a tendance à être un peu moins joyeux. Pour ceux ou celles qui sont moroses pendant cette période intermédiaire ni chaude ni froide ni grise ni ensoleillée, pas encore sportive, où la neige n’est toujours pas arrivée, voici un remède homéopathique qui fonctionne très bien pour redonner le moral : BIONIC de l’Herbier. Souvent expérimenté, il ne m’a jamais déçue.
Ensuite, la neige arrive et donc le blanc. Si vous avez la chance d’aller souvent à la campagne, le soleil sur la neige est un extraordinaire antidépresseur. Le moral remonte, on prépare les fêtes et viennent les excès de dépenses et de table pour faire suite à deux mois trop calmes.
Pour rester simple, le maître remède est NUX VOMICA que vous prendrez avant fête et après, par exemple 3 granules de 200K avant de commencer à boire et manger, et 3 granules 1 ou 2 fois après. Ce remède, étonnamment, permet de ne pas se sentir lourd et de mieux dormir.
Vous pouvez y ajouter quelques complexes homéopathiques pour aider le foie, le pancréas et la vésicule à supporter les surcharges que vous allez leur imposer : DETOXHO de l’Herbier, BILAC de Alterra, DETOX de Alterra, COMPLEXE 22 de Homeodel, R7 de Reckeweg. Ils peuvent être pris quelques semaines avant pour les prévoyants, 3 fois par jour pendant la période de bombance, 2 fois par jour après fêtes pour les imprévoyants pour environ 3 semaines.
Également, peuvent être aidants : des tisanes ou de la teinture mère de romarin, une cuillerée d’huile d’olive vierge et biologique le matin à jeun en petites cures de 10 jours par mois.
Et faire ses achats tôt avant Noël, le stress et l’affolement étant nuisibles à une bonne digestion.
La féérie de Noël
Au plan spirituel, une de mes amies a reçu il y a quelques années un message en channeling : « Noël n’est pas une fête pour faire la fête au sens commun, mais une fête pour se ressourcer tranquillement dans le calme et chercher le créateur dans notre coeur, bercer ce petit Jésus qui est en nous. Trouver la joie naturellement plutôt que par des excès d’alcool. »
Difficile à réussir si on est à ce moment-là entouré d’enfants qu’on ne veut priver de ces plaisirs matériels. Quoiqu’en gardant cette idée en tête, on peut faire en sorte que la joie soit due autant à l’amour familial ou amical qu’à une accumulation d’objets dont parfois on ne sait que faire.
Bien sûr, la folie de Noël a quelque chose de féérique qui réveille en nous, en nos yeux d’enfant, et il faut en garder quelque chose. Cependant, dans les milieux aisés – même moyennement, nous sommes si gâtés que la plupart du temps lorsque nous avons besoin de quelque chose nous l’achetons. On cherche un cadeau à offrir, on ne trouve rien de vraiment nécessaire, utile ou fabuleux, car la personne a déjà tout. Alors, comment résoudre cette situation au mieux ?
Une année, je voulais prendre cet argent réservé aux cadeaux et le porter au bus sur la rue Ontario où une dame courageuse vient en aide aux gens de la rue. J’ai cherché, cogné, demandé, impossible de trouver quelqu’un qui puisse m’indiquer comment faire.
Finalement, maintenant je regarde dans ma rue et je n’ai pas trop de mal à trouver des personnes qui ont des besoins pressants de vêtements chauds, de nourriture, d’attention aussi. Bien souvent des retraités qui n’y arrivent pas. Cela me fait un peu de blanc à l’âme et à la leur aussi, je l’espère.
Le blanc de Noël
C’est ainsi que j’imagine le Blanc de Noël… Oublier les bleus à l’âme et ne garder que la pureté pour commencer notre future année. Oublier les excès… excessifs qui usent notre corps, et demeurer sage et respectueux envers cet outil qui doit nous durer toute la vie. Pas toujours facile, mais je vous souhaite la volonté d’essayer. C’est mon voeu pour ces Fêtes que je vous souhaite baignées de joie.