Laisser aller le passé

Par Luce Bertrand, coach spirituelle | www.lucebertrand.com

On parle de plus en plus souvent du pouvoir de l’instant présent et du lâcher-prise. Mais la majorité des gens sont soit absorbés à fantasmer sur le futur en rêvant d’un avenir meilleur soit accrochés au passé.

La version plus joyeuse de leur attachement à leur passé est celle qui consiste à se rappeler les bonnes choses qu’ils ont vécues : les succès, les réussites financières, la joie d’avoir mis au monde des enfants, les souvenirs de l’enfance de ceux-ci, les fêtes de Noël, les cadeaux, les tourtières, les gros partys de famille, les diplômes obtenus, les voyages, leur première maison, leur première voiture, leurs amours et j’en passe.

La version plus nostalgique, qui malgré la tristesse alimente le quotidien de bien des gens et pas seulement les personnes âgées, c’est celle qui les ramène à la mémoire de tous ceux qui sont disparus de leur vie soit par la mort ou par une séparation quelconque, les regrets, les « j’aurais donc dû », « j’aurais pu »; toutes les culpabilités que l’ego nourrit avec joie et qui rendent très souvent les gens malades, car la culpabilité vient toujours avec la punition; les remords de telles paroles malencontreuses, de tels gestes de violence, de tout ce qu’on peut avoir raté par paresse, par manque de courage, par orgueil, par l’alcool aussi ou qu’on peut avoir perdu par lâcheté, par manque d’ambition, par rancune, par entêtement ou par refus de pardonner.

Combien d’heures précieuses passez-vous à vous nourrir de votre passé? Est-ce que chaque fois que quelqu’un vous raconte qu’une telle vient d’avoir un diagnostic de cancer, par exemple, vous retournez immédiatement à celui que vous avez eu il y a x années ou celui de votre tante ou de votre mère? Est-ce que chaque fois que quelqu’un de votre entourage se sépare vous lui faites étalage des étapes de votre propre divorce il y a x années?

Est-ce que chaque Noël vous revenez sur ces temps des fêtes qui ne sont plus, parce que vos enfants sont partis de la maison ou que vous n’êtes plus un enfant? Avez-vous pensé que celui qui marche sur un trottoir la tête tournée vers l’arrière risque de tomber ou de se frapper sur quelque chose ou quelqu’un? En se concentrant sur le passé qui a été joyeux, on frappe le mur du « plus jamais » qui apporte au minimum de la nostalgie et au pire de la détresse, de la peine, du découragement et très souvent une perte de joie de vivre. Alors pourquoi cette habitude est-elle si prisée?

En se concentrant sur le passé plus lourd, on se heurte au mur de la victimisation ou de la rancœur, qui peut même alimenter des pensées de vengeance ou à celui de l’échec ou de la perte, ce qui chaque fois abaisse notre énergie et nos vibrations. Je vous ai détaillé ces effets incontournables de l’alimentation du passé pour vous aider à prendre davantage conscience de ce que vous vous faites vivre chaque fois que vous vous en nourrissez. Si certains mots vous ont dérangés, voyez-les comme des lumières qui s’allument, des indicateurs très clairs qu’il est peut-être temps pour vous de laisser aller le passé.

Faites confiance à la vie qui vous est prêtée MAINTENANT. Comptez vos bénédictions, développez vos talents, et faites-en profiter les autres. Peut-être pensez-vous que vous n’avez pas de talent parce que votre ego vous amène à vous comparer. Vous n’avez pas besoin d’être un chef culinaire et de passer à la télévision pour reconnaître que vous faites d’excellentes soupes, alors pourquoi ne pas en faire profiter quelqu’un d’autre autour de vous ou aller faire du bénévolat à la cantine populaire?

Peut-être que vous avez un beau sourire qui peut faire du bien, que vous pouvez tricoter des mitaines pour les sans-abri, que vous pouvez garder les enfants d’une voisine à l’occasion, que vous pouvez vous inscrire à la chorale de la paroisse. Un jour, je m’étais promis de dire à la première personne que je rencontrerais que je trouvais belle ayant réalisé que c’est quelque chose qu’on pense souvent, mais qu’on ne dit pas. Ça s’est passé dans un supermarché. Sur le coup, je regrettais de m’être fait cette promesse, mais je n’avais pas le choix de m’exécuter. Et quand j’ai dit à cette dame que je la trouvais belle, elle m’a regardé avec beaucoup de sérieux les larmes aux yeux, et elle m’a dit : « Vous n’avez pas idée du bien que vous me faites aujourd’hui. » J’ai tout de suite compris que cette femme avait des idées suicidaires.

Une cliente m’a raconté qu’un soir de pluie, alors qu’elle était sortie pour aller se jeter en bas du pont près de chez elle, une dame âgée qu’elle avait déjà aperçue dans le voisinage et qui rentrait chez elle lui avait laissé son parapluie voyant qu’elle était détrempée. Cette toute petite marque d’attention pour elle qui avait l’impression de ne compter pour personne lui a sauvé la vie. Un participant de mon Cours en Miracles a écouté pendant une demi-heure un jeune qui avait cogné à la vitre de son camion alors qu’il rapportait celui-ci au poste peu avant minuit. À la fin, le garçon lui a avoué qu’il s’en allait se suicider.

L’instant présent est précieux, et vous venez peut-être de l’utiliser pour changer votre vie!

Dates des prochains Cours en Miracles : 5 au 8 mars et 30 avril au 3 mai 2020

Détails sur mon site : www.lucebertrand.com

Réservation: 819-714-0226 / 450-689-1149 |coursenmiracles@lucebertrand.com