Le glyphosate : réveillons-nous! Ça presse! (2e partie)

Par Nicole Renaud, ND. A., membre de l’ANAQ

POURQUOI LA FIRME MONSANTO AGIT-ELLE AINSI?

Connaissez-vous la définition du mot « pouvoir » ? Selon le Larousse, l’une des définitions de ce mot est : autorité, puissance, de droit ou de fait, détenue sur quelqu’un ou quelque chose. Monsanto est riche. Peu importe, la compagnie fait de l’argent, beaucoup d’argent, et c’est ce qui compte. S’il advenait une poursuite, comme auparavant déjà, l’entreprise pourrait payer sans problème et continuer ses méfaits. Monsanto est une multinationale multimillionnaire avec des ressources illimitées. Elle a le pouvoir, elle est le pouvoir.

Les scientifiques fédéraux ne se sentent pas libres de parler et de révéler leurs recherches. Monsanto conclut des ententes avec les gouvernements pour qui il est difficile de dire non. Et la carrière politique est plus importante que le reste. N’oubliez pas que ces grosses compagnies comme Monsanto sont plus puissantes que les instances gouvernementales. Monsanto dénie les recherches sur les pesticides, d’ailleurs ignorées depuis ces 20 dernières années. Elle sème le doute. Par contre, cette firme a-t-elle agi en conformité avec le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable (sic)?

La plupart des agriculteurs habitués à fonctionner avec le Roundup sont « victimes » d’une culture qui donne des résultats en abondance. Pas de Roundup, moins de produits, comme le soja,  et disparition des cultures transgéniques, puisque les OGM peuvent survivre grâce à cet herbicide. Et les besoins alimentaires et agricoles du monde entier en souffriraient? Pas sûr, c’est justement l’argument fort et phare de Monsanto et, comme il y a des intérêts privés à commercialiser le Roundup, c’est un enjeu économique énorme.

En Argentine, ce sont les grosses compagnies comme Monsanto qui fournissent les budgets de la recherche scientifique et technologique; les études conduites par les fabricants de pesticides ne sont pas rendues publiques, au détriment de la santé des gens.

SIGNAUX D’ALARME

Le glyphosate est un analogue de la glycine, c’est-à-dire, un voisin. La glycine est un acide aminé présent dans tous les tissus de l’organisme. On la retrouve naturellement dans la viande et le poisson et dans les produits dérivés du soya. On en ajoute également dans l’alimentation pour en rehausser le goût de certains édulcorants.

Au niveau du système nerveux central, la glycine joue le rôle de neurotransmetteur et de neuromodulateur. Or, la glycine est un joueur clé dans le développement du cerveau et est un inhibiteur post-synaptique normal. Ce processus est altéré dans certaines pathologies neurologiques telles que l’épilepsie, la schizophrénie et l’autisme. Mais un analogue de la glycine ne joue pas les mêmes rôles. Des recherches montrent que le glyphosate pourrait contribuer à la maladie SLA ou de Lou Gehrig. Le glyphosate prendrait la place de la glycine et donnerait un faux signal au corps, au même titre que les perturbateurs endocriniens. Voir le lien suivant : https://welbio.org/cms/c_8366/fr/role-inedit-pour-le-neurotransmetteur-glycine-dans-le-cerveau-en-developpement

PEUT-ON SE FIER À SANTÉ CANADA?

Le principe de précaution doit obligatoirement être à la base des décisions. Or, ni Santé Canada, ni le gouvernement du premier ministre Trudeau, n’accordent assez d’importance à tout ce qui est révélé sur l’usage du Roundup. Peut-on se fier à Santé Canada?

Selon l’auteur Shiv Chopra, vétérinaire à Santé Canada pendant 35 ans, la réponse est non. Le titre de son livre pourrait se traduire par « Pourri à l’os! ». https://shivchopra.com/

(Le Dr Chopra est décédé en janvier 2018).

Si on prend l’exemple du tabac et la corrélation entre celui-ci et le cancer, il aura fallu 50 ans pour obtenir des preuves solides, et ce fut une lutte de plus de 65 ans. Qu’en sera-t-il du Roundup? Faudra-t-il attendre encore longtemps avant que les preuves fusent?

Dans le contexte anti-scientifique actuel, l’efficacité des semeurs de doute est redoutable. L’art de brouiller les idées a été développé par les cigarettières. Au Québec, certains journalistes de nos quotidiens, dits scientifiques (Jean-François Cliche : Le Soleil, le pharmachien Olivier Bernard, la diététiste Isabelle Huot), contribuent au succès de la désinformation, selon le Dr Comeau. Les diététistes du Québec doivent enseigner le Guide alimentaire pour ne pas perdre leur droit de pratique!

Le tribunal international Monsanto s’est tenu le 16 octobre 2016 et plusieurs experts autant scientifiques, médecins, chercheurs que citoyens, agriculteurs et tous ceux qui ont souffert des suites de l’usage du pesticide, se sont présentés et ont témoigné. Vont-ils supplanter les semeurs de doute?

COMMENT SE PRÉMUNIR DES DANGERS

Même au Canada, plusieurs scientifiques, personnalités et associations écologiques se sont réunis afin d’éviter le renouvellement de ce produit contenant du glyphosate. Va-t-on les entendre?

Il faut savoir que, selon le chercheur indépendant Anthony Samsel, si vous mangez un aliment contenant des résidus de glyphosate, ce dernier demeurera dans votre corps durant une semaine avant d’être éliminé. Si vous en mangez tous les jours, le glyphosate s’accumulera dans tout votre organisme. Le blé, par exemple, n’est pas une céréale modifiée génétiquement, mais contiendrait des résidus de glyphosate dû à l’épandage dans les champs. Et les aliments sans gluten? Vous devriez les manger biologiques, car ils contiennent aussi des résidus de glyphosate.

Avez-vous remarqué, depuis quelques années, que les producteurs biologiques « poussent » de plus en plus? Les cultures hydroponiques, les cultures sur les toits, surgissent au Québec. Même si ces dernières ne sont pas biologiques, elles n’utilisent pas de Roundup  ni de semences OGM.

Alors, optez pour ces aliments, achetez un panier biologique chez les producteurs, évitez les fruits et légumes les plus susceptibles d’avoir un taux élevé en pesticides (voir le lien : https://www.vertmanature.com/14-salopards-a-eviter-et-15-sortables-guide-des-pesticides-2016/) et mangez mieux. Cela coûte cher me direz-vous? Moins cher que d’avoir le cancer un jour. Peut-être que les éléments nutritifs ne sont pas plus présents dans les aliments biologiques que conventionnels selon certaines recherches, ce que je doute, mais vous serez certain de ne pas ingérer de pesticides, de glyphosate, et votre santé ne s’en portera que mieux. Et surtout, n’utilisez pas de Roundup. Il vous contamine par la peau, par les aliments et l’eau que vous buvez. Il existe un test chez Great Plains Laboratory vous permettant de vérifier le taux de glyphosate dans votre organisme, par l’urine.

Il faut dénoncer la mauvaise alimentation dans les écoles, vérifier ce qu’on vous sert dans votre assiette, être à l’écoute de votre corps; il n’y a jamais eu autant d’allergies chez les enfants, ce qui n’existait pas avant les années 1980. Pourquoi?

De fait, il serait préférable d’arrêter de manger toute nourriture ayant reçu des antibiotiques et du glyphosate, et sans OGM; d’éviter le maïs, le canola et le soya OGM,   boire de l’eau à osmose inverse, réparer l’intestin en ajoutant de bonnes bactéries à votre quotidien et prendre de bons suppléments alimentaires.

Je serais bien curieuse de pouvoir consulter le rapport de Santé Canada faisant état du renouvellement de l’homologation du Roundup. Parle-t-on des risques?

Et n’hésitez pas à me contacter pour tous renseignements supplémentaires.

SOURCES :

https://detoxproject.org/glyphosate/glyphosate-chelating-agent/

https://yournewswire.com/Monsanto-roundup-cancer-causing/

https://www.lesoleil.com/actualite/marche-contre-les-ogm-et-Monsanto-a-quebec-b4473bbdc4d0cd2f6de9582db5eec8db

https://convergencealimentaire.info/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Marchands_de_doute

https://www.vigilanceogm.org/analyse-de-lepisode-ogm-pharmachien/

ROBIN, Marie-Monique, 2011. Notre poison quotidien. Montréal : Ed. Stanké

ROBIN, Marie-Monique, 2017. Le Roundup face à ses juges.

Enregistrer

Enregistrer