Par Marie-Chritine Trépanier, journaliste
Une étude réalisée à l’Université de Séoul en Corée du Sud et parue dans la revue Journal of Clinical Sleep Medicine a fait le lien entre la pollution lumineuse et les insomnies de même qu’avec la prise de somnifères chez les personnes âgées. Cette étude a utilisé des données collectées entre 2002 et 2013, portant sur 52 000 adultes de plus de 60 ans, dont 60% de femmes. Les chercheurs se sont servis d’images satellites afin de connaître le niveau de pollution lumineuse correspondant au lieu d’habitation des participants.
Les résultats ont mis en évidence une association significative entre l’intensité de l’éclairage nocturne artificiel extérieur et la prévalence de l’insomnie. En fait, plus les habitants vivaient dans un lieu éclairé la nuit, plus ils se faisaient prescrire des somnifères, et plus ils en prenaient. L’éclairage nocturne artificiel à l’extérieur des habitations semble donc lié au manque de sommeil des habitants proches.
« Compte tenu des preuves scientifiques récentes, y compris nos résultats, un éclairage extérieur brillant peut constituer un nouveau facteur de risque pour la prescription de somnifères », conclut Kyoung-Bok Min, l’un des auteurs de cette étude. À noter que les éclairages artificiels de nuit (lampadaires, enseignes de magasins, panneaux publicitaires) quand ils sont excessifs, sont regroupés sous le terme de « pollution lumineuse ».
Depuis plusieurs décennies, les astronomes alertent la population sur le fait qu’il est de plus en plus difficile d’observer les étoiles la nuit, en raison de ces éclairages artificiels. En fait, un tiers de la population mondiale ne voit pas la Voie lactée!
Source : www.lanutrition.fr