Par Guylaine Campion, ND et journaliste
Le cœur est notre moteur. Il mérite d’être traité avec le plus grand soin afin de prévenir les maladies cardiovasculaires et tous les problèmes reliés à son bon fonctionnement tels que l’hypertension, l’insuffisance veineuse et les risques d’infarctus.
Bien entendu, une alimentation saine accompagnée de la pratique régulière d’activité physique et d’une bonne hygiène de vie sont tout indiqués.
Il existe aussi des plantes et des suppléments qui veillent au bon fonctionnement du cœur et qui nourrissent notre sang.
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Les huiles de poisson : un « grand classique »
Les huiles de poisson n’ont pas besoin de présentation. Nous savons tous combien elles procurent de nombreux bienfaits pour la santé cardiovasculaire grâce aux acides gras oméga-3 qu’elles contiennent.
D’importantes études épidémiologiques révèlent qu’elles réduisent le risque d’infarctus du myocarde de même que les récidives.
Par ailleurs, certaines études indiquent également que les oméga-3 auraient un effet bénéfique contre l’arythmie.
De plus, il a été démontré que les suppléments d’huiles de poisson réduisent légèrement les pressions systolique et diastolique chez les gens qui souffrent d’hypertension artérielle.
En fait, les huiles de poisson exercent un effet protecteur sur le système cardiovasculaire sur plusieurs plans : taux de lipides sanguins, fonction vasculaire, rythme cardiaque, fonction plaquettaire et inflammation, entre autres.
Par ailleurs, les oméga-3 sont d’excellents fluidifiants sanguins.
La coenzyme Q10 : une alliée fidèle au cœur
La coenzyme Q10 est une molécule naturellement présente dans le corps qui active la production d’énergie au niveau cellulaire. Prise sur une base régulière, la coenzyme Q10 réduirait considérablement le nombre de décès chez les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque de même que le nombre d’hospitalisations.
L’insuffisance cardiaque se caractérise par une fatigue et une gêne respiratoire dues au fait que le cœur ne peut plus pomper suffisamment de sang pour alimenter tout l’organisme.
De plus, la coenzyme Q10 a démontré son efficacité lors de plusieurs essais cliniques comme traitement adjuvant à l’hypertension.
Enfin, selon les résultats d’essais cliniques et d’études de cas, cet antioxydant contribuerait à prévenir les récidives et la formation de l’athérosclérose chez les personnes ayant subi un infarctus du myocarde.
La quercétine : un flavonoïde puissant
En plus d’être fort appréciée pour diminuer les réactions allergiques, la quercétine possède de puissantes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Elle prévient les maladies cardiovasculaires.
La quercétine fait partie des flavonoïdes, des composés puissants qui ont la capacité de renforcer la paroi des capillaires (petits vaisseaux sanguins) et de réduire leur perméabilité.
Par ailleurs, des études cliniques ont révélé que la prise de suppléments de quercétine entraînait une diminution de la pression artérielle chez les personnes hypertendues.
De plus, des essais in vitro et sur des animaux indiquent que la quercétine pourrait avoir un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires.
Des minéraux « amis » du coeur
Le calcium, le potassium et le magnésium sont des « minéraux-amis » du cœur et ils contribuent notamment à maintenir une tension artérielle normale.
Par surcroît, le calcium possède une action anti-inflammatoire sur les parois des veines et des vaisseaux sanguins dans le cas d’insuffisance veineuse. Il est tout indiqué aussi en présence d’arythmie.
Pour sa part, le magnésium est un régulateur du système rythmique.
L’aubépine : la reine du système cardiaque
L’aubépine est un vrai trésor de la nature pour le système cardiaque.
Déjà en l’an 100, les médecins de la Grèce Antique n’avaient que des éloges pour cette plante. Elle est aussi utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis environ 650 ans.
Une dizaine d’études cliniques à double insu avec placebo ont été menées en Europe et plus d’un millier de patients souffrant d’insuffisance cardiaque de classe I et II y ont participé. Conclusion de l’analyse : l’extrait normalisé d’aubépine associé à un traitement classique améliore la résistance à l’effort et soulage certains symptômes tels que l’essoufflement et la fatigabilité. L’aubépine augmenterait la force du muscle cardiaque et aurait également des propriétés vasodilatatrices et antiarythmiques.
Attention, toutefois, si vous prenez des médicaments pour traiter des troubles cardiaques puisque les effets de l’aubépine peuvent s’ajouter à ceux-ci.
Dans son livre Phytothérapie : traitement des maladies par les plantes, le Dr Jean Valnet qualifie l’aubépine de tonicardiaque, hypotenseur, antispasmodique. Il indique cette plante, notamment, dans les cas de palpitations, douleurs cardiaques, angine de poitrine, spasmes vasculaires, tachycardie, arythmie, athérosclérose et l’hypertension.
L’aubépine agit aussi efficacement pour calmer l’angoisse et l’anxiété.
Pour les Celtes, l’aubépine était considérée comme l’un des arbres sacrés. On l’appelait « l’arbre de la pureté ». Ses baies rouges et ses épines symbolisaient le cœur qui saigne et tout ce qui est relié au domaine affectif.
D’autres plantes « alliées » du système circulatoire
D’autres plantes telles que le marronnier d’Inde, l’hamamélis, la vigne rouge, le cyprès et le mélilot peuvent être combinées au fragon pour optimiser encore plus les résultats.
Parmi celles-ci, l’hamamélis agit en tant que vasoconstricteur, diminue la perméabilité capillaire et augmente la résistance des petits vaisseaux.
La vigne rouge travaille aussi à tonifier les veines et les capillaires sanguins. Grâce à sa vitamine P, elle diminue la perméabilité des capillaires tout en augmentant leur résistance. Elle est astringente et vasoconstrictrice. Antioxydante, elle stabilise le collagène des vaisseaux.
Le ginkgo biloba est tout indiqué pour les problèmes veineux et artériels. Il est excellent pour la circulation périphérique.
Le marronnier d’Inde soulage la douleur et la lourdeur dans les jambes.
Le cassis est veinotonique, anti-inflammatoire et il agit contre les oedèmes.
La myrtille protège les parois des vaisseaux sanguins et agit efficacement, elle aussi, contre les oedèmes.
Pour sa part, le mélilot est une plante fort intéressante puisqu’elle agit à la fois sur la circulation sanguine et lymphatique.
Enfin, en gemmothérapie, les bourgeons de châtaignier drainent les systèmes veineux et lymphatique et aident à résorber les oedèmes.
Attention : ces informations s’adressent aux personnes qui souhaitent prévenir les troubles cardiaques. Si vous souffrez déjà de maladies cardiaques, il est important de consulter votre médecin avant de prendre des suppléments ou des plantes.
Les femmes enceintes ou qui allaitent, les enfants, les personnes qui prennent des médicaments ou qui souffrent de maladies graves ou d’allergies devraient consulter un spécialiste en santé naturelle avant d’utiliser les plantes médicinales.
Les informations fournies dans cet article ne peuvent remplacer des conseils médicaux, un diagnostic ou un traitement.