Des aliments « nocifs » à éliminer de votre assiette 

Par Guylaine Campion, ND et journaliste 

Le mois dernier, nous vous présentions 12 aliments « coup de cœur » à intégrer dans notre assiette.  Cette fois-ci, nous récidivons avec des aliments dont il est préférable d’éliminer de notre alimentation pour une meilleure santé.  

Une alimentation saine et équilibrée est composée d’aliments entiers de préférence biologiques sans sucre, sans gras trans, ni aliments ultra-transformés.  

Le début d’année est une occasion en or pour faire de bons choix alimentaires et bannir certains aliments qui peuvent nuire à notre potentiel-santé. 

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Viandes rouges et charcuteries : associées au cancer colorectal

La consommation de viandes rouges et transformées augmente les risques de développer le cancer colorectal. C’est ce que révélait une étude réalisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), en 2015. Cette étude a motivé l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à inscrire les charcuteries sur la liste des produits cancérogènes.  

Cette étude du CIRC est le résultat de recherches regroupant 22 chercheurs en provenance d’une dizaine de pays, qui ont analysé quelque 800 études sur le cancer pour en arriver à cette conclusion. 

La viande transformée désigne aussi bien le jambon que les saucisses, soit toutes les viandes qui ont subi un processus de maturation, de fermentation ou de fumaison. 

Bien entendu, quand vient le temps de préparer les lunchs, les tranches de charcuteries sont pratiques, mais elles sont remplies d’additifs, de nitrites ou de nitrates qui sont nocifs pour la santé et qui peuvent augmenter l’inflammation. Vous pouvez les remplacer par des charcuteries biologiques sans gluten, sans nitrites, sans nitrates, sans additifs, ni antibiotiques. Elles sont offertes dans votre marché d’aliments naturels et de plus en plus dans les supermarchés. 

Pour ce qui est de la viande que l’on retrouve dans les hamburgers de restauration rapide, elle provient souvent de vaches gavées aux hormones et mal nourries aux grains remplis d’OGM.  

Outre le bœuf, la viande rouge inclut le porc, le veau, l’agneau, le cheval et la chèvre. Il est donc préférable d’éliminer ou du moins réduire la consommation de viande rouge et de la remplacer par de la viande blanche et des poissons.  

Le lait de vache : pour ou contre?

Le dernier Guide alimentaire canadien a porté un dur coup aux producteurs laitiers dans sa dernière édition en janvier 2019, puisqu’on réserve désormais au lait (et au fromage) une place moins importante dans une alimentation saine et équilibrée.  

Donc, il n’est plus question de boire quotidiennement du lait écrémé ou du lait à faible teneur en matières grasses, comme cela était suggéré dans le Guide alimentaire canadien de 2007. 

Dorénavant, cet outil de référence, utilisé notamment pour la préparation des menus dans les garderies, les écoles et les établissements de soins, propose, entre autres, de boire de l’eau lors de chaque repas, écartant le traditionnel verre de lait. Santé Canada qualifie l’eau de « boisson de premier choix » qui « favorise la santé et l’hydratation sans augmenter l’apport énergétique ». 

Depuis un bon nombre d’années, le lait sème la controverse d’où l’apparition de plusieurs boissons végétales pour le remplacer dans l’alimentation. De plus en plus, les gens choisissent les boissons de soja, d’amande ou de riz pour remplacer le lait. 

Étant donné qu’une majorité des adultes sur la planète est intolérante au lactose, le lait n’est pas recommandé. Saviez-vous que l’humain est la seule espèce à consommer des produits laitiers après l’enfance? Le lait de vache est rempli d’hormones que l’on a injectées aux bêtes. Par surcroît, ces bêtes ont été nourries avec des grains OGM tels que le maïs. 

Il est préférable d’exclure tous les laits d’animaux (vache, chèvre, brebis) et de leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yaourt, crème glacée) de notre alimentation et de les remplacer par des boissons de soja, d’amande ou de riz.  

Le Dr Jean Seignalet expliquait que les laits d’animaux sont très différents du lait maternel humain et que leur structure moléculaire est inadaptée aux enzymes digestives de nombreuses personnes. 

Le sucre : un ennemi redoutable à la santé 

Le sucre se camoufle partout. En plus de nuire au maintien d’un poids santé et à la stabilité de la glycémie, il diminue l’immunité, acidifie l’organisme, fournit des « calories vides » sans valeur nutritive et il est responsable de plusieurs problèmes de santé.  

Beaucoup de sucre que nous consommons provient des produits transformés, et il se présente souvent sous la forme de glucose ou de fructose. 

Évitez les sucres raffinés, artificiels de même que les aliments qui contiennent du sucre ajouté. Riches en fibres et en nutriments, les fruits sont les meilleurs aliments sucrés.  

Le gluten : il augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus 

D’après une étude américaine parue il y a quelques années dans le journal scientifique Nutrients, la gliadine (une protéine immunogénique) du gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus, qu’ils soient intolérants au gluten ou non.  

La perméabilité intestinale est un facteur déterminant dans le déclenchement des réactions inflammatoires et des maladies auto-immunes. En effet, cette perméabilité favorise l’introduction anormale de fragments de protéines ou antigènes dans l’organisme par le tube digestif. Ces fragments peuvent déclencher une réponse du système immunitaire.  

On retrouve du gluten, entre autres, dans le blé, l’orge et le seigle.  

Cette étude américaine a donc confirmé le bien-fondé des travaux du Dr Jean Seignalet qui prône notamment le régime sans gluten pour mettre en rémission des maladies auto-immunes et maladies inflammatoires chroniques.  

Outre le blé, l’orge et le seigle, dans le régime hypotoxique du Dr Seignalet, il est aussi suggéré d’éliminer d’autres céréales mutées ou indigestes (maïs, avoine, kamut, épeautre, petit épeautre, millet…). Ces céréales ont subi plusieurs mutations génétiques en 5 000 ans et la structure moléculaire est très différente de celle de la céréale initiale d’où la difficulté à bien les digérer. Par exemple, le blé est passé de 7 à 21 paires de chromosomes. Autre exemple : le maïs initial mesure 7 cm alors qu’aujourd’hui, les plants peuvent atteindre six mètres!

Par contre, la consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin, châtaigne, manioc, arrow-root, amarante, sorgho, fonio) est recommandée.  

Les aliments ultra-transformés : une piètre qualité nutritionnelle 

Les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires et des boissons dont la fabrication nécessite plusieurs étapes et des techniques de transformation. Pour les fabriquer, on doit utiliser une variété d’ingrédients dont plusieurs le sont exclusivement par l’industrie alimentaire.  

Le but est de fabriquer des aliments et des boissons qui auront une longue durée de vie, peu coûteux, agréables au goût et prêts à servir ou à chauffer. En d’autres mots, il s’agit de repas rapides, desserts et collations qui remplacent les repas préparés à partir d’ingrédients naturels.  

Ces produits contiennent plusieurs additifs alimentaires et des substances utilisées pour imiter les qualités d’un aliment brut.  

Les aliments ultra-transformés présentent un profil nutritionnel inférieur à celui de l’ensemble des autres aliments. Ils sont plus riches en sucres libres, en sodium et en gras. Ils contiennent moins de fibres, de protéines, de vitamines et de minéraux.  

Les additifs alimentaires et les édulcorants artificiels : des produits nocifs pour la santé 

Très utilisés dans le domaine de l’agroalimentaire, les additifs alimentaires sont de plus en plus pointés du doigt. Ces substances qui apportent une couleur, une texture et une meilleure conservation des produits sont aussi associées à plusieurs problèmes de santé. On les retrouve souvent dans les aliments ultra-transformés. 

Parmi les additifs alimentaires, on retrouve : les agents colorants, les anti-agglomérants, les agents de conservation et les édulcorants de synthèse.  

Précisons que plusieurs édulcorants s’avèrent être nocifs pour la santé, notamment le sucralose.  

Par ailleurs, un lien a été établi entre la consommation d’édulcorants de synthèse et le développement de cancers, de troubles métaboliques comme le diabète de type 2, une prise de poids et une altération de l’activité du microbiote.  

Plusieurs études démontrent que les additifs alimentaires modifient la perméabilité intestinale et pourraient augmenter le risque de maladies auto-immunes.  

Enfin, les colorants alimentaires favorisent l’hyperactivité chez les enfants. C’est une bonne raison pour éviter de donner aux enfants des bonbons aux couleurs fluorescentes! 

Éliminez les édulcorants artificiels qui sont néfastes à la santé. Remplacez-la, si nécessaire, par la stévia, un édulcorant sain et naturel.  

Les boissons énergisantes : bourrées de caféine et de stimulants

Enfin, les boissons énergisantes, surtout populaires chez les jeunes, sont remplies de caféine et de stimulants et sont nocives pour la santé. Le meilleur remède pour avoir plus d’énergie et bénéficier d’une bonne nuit de sommeil est de consommer un bon déjeuner nutritif.  

Les informations fournies dans cet article ne peuvent remplacer des conseils médicaux, un diagnostic ou un traitement.  

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