Ce qui explique parfois le coût élevé de certaines huiles essentielles vient en partie de la quantité de plantes aromatiques nécessaire à la distillation. Plus la quantité de plantes est grande, plus le prix de vente sera élevé. Par exemple, pour obtenir un litre (1 kilo) de mélisse, il en faut 4 000 kg à 12 000 kg (5 à 10 tonnes), et pour un litre d’huile essentielle de rose de Damas, il faut 3 500 à 4 000 kg de pétales.
Cela représente beaucoup de plantes récoltées et d’efforts pour obtenir certaines huiles essentielles, expliquant en grande partie leur prix élevé. À cela s’ajoutent la difficulté de la récolte (en montagne, terrain difficile), le coût de la main-d’œuvre et du transport.
En revanche, certaines huiles essentielles ne coûtent presque rien, car leur coût de production est faible, et d’autres variables permettent d’obtenir des huiles essentielles de qualité biologique à un coût raisonnable. Par exemple, il faut le tiers de la quantité de plantes de lavandin hybrida super pour la distillation et obtenir un litre d’huile essentielle (presque un tiers moins onéreux) par rapport à la lavande vraie. D’un point de vue thérapeutique, elles sont équivalentes, ayant pratiquement les mêmes molécules aromatiques.
Un autre exemple est la production d’huile essentielle de clou de girofle, qui nécessite 6 à 7 kg de boutons fleuris de clou pour obtenir un litre d’huile essentielle, son prix est aussi très bas. La valeur d’une huile essentielle ne repose pas sur son prix, mais sur ses molécules aromatiques et ses propriétés thérapeutiques : physiques et émotionnelles.