Par Luce Bertrand
Quand on est rancunier il faut d’abord qu’on croit à l’attaque. Il y a donc une partie de nous qui se voit comme une victime, et nos bourreaux ne sont pas uniquement des personnes, mais peuvent être des éléments de la nature aussi bien que des objets. Comme une pensée d’attaque suscite souvent une contre-attaque, la rancune amène généralement de la vengeance. J’ai vu des gens donner un coup de pied à une chaise après s’être butés dessus en la traitant de m… chaise, comme si elle avait décidé par elle-même de se mettre volontairement en travers de leur chemin pour intentionnellement les heurter.
La rancune est intimement liée à la non-responsabilisation et quand l’ego cherche des coupables, il en trouve! La rancune est un sentiment qui demeure généralement très ancré dans la pensée et qui amène beaucoup de ruminations. C’est quelque chose de très toxique et les gens qui la cultivent finissent très souvent par ressentir physiquement les contrecoups de cette aigreur. Leurs paroles sont de plus en plus acidifiées comme leurs organismes et ils sont davantage sujets à la fatigue et à la maladie.
Le réflexe de se sentir attaqué à la moindre remarque de quelqu’un d’autre et la vitesse de la riposte démontrent un évident mal-être. Mais chez le rancunier ça ne s’arrête pas là. Il y a comme des agents de conservation qui sont répandus sur les paroles ou gestes prétendus attaquants qui sont consignés dans un registre plus ou moins secret et inscrits d’une encre souvent indélébile. Bien sûr il y a ceux qui explosent, qui ripostent à la vitesse de l’éclair, les extravertis mais il y en a d’autres, les introvertis, qui ne parlent pas, boudent, s’emmurent et finissent par se blesser eux-mêmes en voulant punir l’autre qui, par ailleurs, ne s’en doute peut-être même pas.
Devant certaines contrariétés, par exemple face à quelqu’un qui n’approuve pas un de leurs choix ou qui leur fait une remarque toujours interprétée comme une critique, ou qui ne répond pas à leurs attentes ou n’est pas vraiment à leur écoute, ils peuvent engloutir deux ou trois beignes de suite, se bourrer de chocolat ou vider quelques bières, comme si l’ego leur faisait croire qu’en compensant de cette façon ils se vengent d’être ignorés, mal aimés voire maltraités par les autres. Mais c’est contre eux-mêmes que ça se retourne et ça ne guérit strictement rien. L’ego leur murmure : « Tu n’es pas fin, je ne compte pas, tu m’ignores, alors je vais me venger ». Comme si on pouvait consoler notre enfant intérieur avec un cornet à trois boules ou se mettre en mode protection en s’enrobant pour créer une forteresse infranchissable.
Que de souffrances! Et on souffre très souvent pour rien. « Un Cours en Miracles » nous dit qu’on n’est jamais contrarié pour la raison à laquelle on pense. Cette citation est très profonde et sous-entend qu’il n’y a qu’un seul problème. C’est celui de la non-reconnaissance de notre véritable nature et de celle de l’autre qui est un divin comme nous, en apprentissage sur cette belle planète. Quand on comprend réellement le Plan, on saisit qu’au-delà de l’apparence de nos corps physiques, nous sommes tous de petites âmes amies venues se jouer des rôles d’évolution pour précisément guérir. Ces scénarios que nous écrivons nous-mêmes peuvent provenir d’une pensée égotique qui nous incite toujours à voir l’attaque ou être inspirés par notre Soi divin ou l’Esprit-Saint qui nous invite à changer notre perception et à tout voir autrement.
Il est important pour guérir d’avoir la première clé qui est la Volonté. Est-ce que je veux changer? Est-ce que je veux guérir cette rancune? Est-ce que je veux trouver la paix? L’ego malade nous faire croire qu’en ne pardonnant pas aux autres, en les gardant prisonniers de notre rancune on les fait payer mais il se garde bien de dire que c’est nous que la rancune emprisonne et empoisonne. En l’écoutant, on reste trappé, englué et on se prive de la joie, de la paix et de liberté qu’apportent la reconnaissance et la compréhension de ces scénarios.
Que ces blessures viennent de ne pas avoir été reconnu ou désiré comme on l’aurait voulu, d’avoir été abusé à différents niveaux, de s’être cru abandonné quand notre mère est retournée au travail alors qu’on était encore enfant, tout ceci peut être réparé en offrant reconnaissance, amour, présence, écoute, attention et soins à notre enfant intérieur. J’offre une méthode de guérison par l’écriture qui a fait ses preuves et qui est accessible à tout le monde. Je dis dans mon livre « Nous sommes tous des apprentis sages », qu’on peut et qu’on doit être un meilleur parent pour notre enfant intérieur que celui qu’on a eu. Avec un cheminement spirituel profond, on comprend qu’on n’est ni abandonnable ni rejetable parce que notre Père/Mère créateur est toujours avec nous et ne nous a jamais retiré l’Amour infini qu’Il a pour chacun de nous.
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Dates des prochains Cours en Miracles
26 au 29 avril 2018
Détails sur mon site : www.lucebertrand.com
Réservation: 450-689-1149
coursenmiracles@lucebertrand.com