[:fr]Conçu par Anthony Fardet, chercheur en nutrition préventive et holistique, le principe « manger vrai » signifie : manger sain et équilibré tout en respectant l’animal, les ressources naturelles de la planète et les traditions culinaires. « Manger vrai », c’est aussi manger très peu d’aliments ultra-transformés. Comparativement à d’autres régimes alimentaires, celui-ci se distingue par des principes simples qui s’adaptent partout sur la planète!
UN RÉGIME FACILE À SUIVRE
« Manger vrai » consiste à manger principalement des aliments bruts, peu ou pas transformés, que l’on mélange et apprête soi-même. On privilégie les végétaux, qui représentent 85 % des apports caloriques, contre 15 % d’aliments d’origine animale. Le but est de surveiller de près le degré de transformation d’un aliment. Il suffit de regarder la liste d’ingrédients. Si l’on y retrouve plus de cinq ingrédients parmi ceux-ci : sucre, sel, graisses, additifs, caséine, lactose, gluten, protéines hydrolysées, maltodextrine, amidons et additifs, on oublie cet aliment!Voici un exemple simple pour vous aider à y voir plus clair : une pomme de terre en robe des champs n’est pas transformée, une pomme de terre en purée est normalement transformée, alors que des croustilles de pommes de terre sont ultra-transformées.
Dans son livre Halte aux aliments ultra–transformés! Mangeons vrai, Anthony Fardet fait la démonstration que ce sont les aliments ultra- transformés qui nous rendent malades. Selon lui, un aliment n’est pas une somme de nutriments isolés. Il propose même de ne plus classer les aliments selon qu’ils sont riches en graisses, protéines et glucides. Ce chercheur en nutrition préventive affirme plutôt qu’il faudrait classer les aliments selon leur degré de transformation.
CLASSIFICATION DES ALIMENTS
Il présente dans son livre la classification internationale NOVA. Cette classification comporte quatre groupes bien distincts :
Groupe no 1 : Les aliments bruts ou peu transformés (fruits et légumes frais ou congelés, céréales entières, etc.)
Groupe no 2 : Les ingrédients culinaires (huiles végétales, vinaigres, sels, etc.)
Groupe no 3 : Les aliments transformés (fruits au sirop, légumes en conserve, fromages, pain, frites, etc.)
Groupe no 4 : Les aliments ultra-transformés (margarine, saucisses, chips, yaourts aux fruits, céréales du petit-déjeuner, etc.)
Selon ce principe, il est donc recommandé, avant d’acheter un produit, de compter le nombre d’ingrédients et les additifs présents sur l’étiquette. Au-delà de cinq, il s’agit d’un produit ultra-transformé.
Il est aussi conseillé d’éviter les produits avec des emballages très colorés et attirants et de privilégier les aliments bruts et les transformer soi-même.
Selon Anthony Fardet, le potentiel santé d’un aliment ne dépend pas essentiellement de sa composition nutritionnelle. Il dépend aussi et surtout de sa structure physique et donc de son degré de transformation.
LE RESPECT DES ANIMAUX ET DE L’ENVIRONNEMENT
« Manger vrai », c’est aussi manger bio, local et de saison. Premièrement, l’agriculture biologique est durable, elle limite l’ingestion de produits chimiques dans l’organisme et bien sûr, elle préserve l’intégrité des sols.Deuxièmement, manger local et de saison permet d’éviter des transports coûteux sur le plan environnemental. De plus, en limitant notre consommation d’aliments d’origine animale à un maximum de 15 %, cela nous aide à graduellement diminuer notre consommation de viande. Si vous en consommez cependant, optez pour des produits issus d’animaux élevés en liberté et nourris à l’herbe. « Tout le monde ne pourra probablement pas consommer 100 % local. En revanche, tout le monde peut acheter majoritairement des produits de saison. Consommer bio demande parfois un petit effort financier, mais c’est un effort qui nous fait du “bien”, car on sait que l’on contribue ainsi à préserver l’environnement tout en soutenant des agriculteurs engagés et en leur permettant de gagner décemment leur vie », souligne Anthony Fardet dans son livre.
LES AVANTAGES DE « MANGER VRAI »
Chaque région du globe possède ses propres traditions culinaires, souvent issues de ses ancêtres. Manger local et de saison est un principe qui peut s’appliquer partout sur la planète, sauf dans certaines régions spécifiques où l’alimentation est très carnée, par exemple, chez les Inuits.
On dit que « manger vrai » possède plusieurs avantages. En voici quelques-uns :
- Ajoute de l’espérance de vie en bonne santé;
- Diminue les risques d’obésité, de diabète et de maladies chroniques;
- Respecte le bien-être animal et l’environnement;
- Peut se suivre partout sur la planète.
LA NUTRITION HOLISTIQUE
Pour Anthony Fardet, « l’aliment est plus que la somme de ses nutriments : c’est un tout. L’aliment est un ensemble de nutriments encapsulés dans une matrice. Ces nutriments agissent en synergie dans l’organisme. La nature fournit un éventail d’aliments potentiellement bénéfiques pour l’homme, et c’est l’intervention de l’homme qui modifie ce potentiel santé par la transformation (et par les quantités ingérées aussi). » En d’autres mots, un fruit consommé entier est plus bénéfique pour la santé qu’en jus ou en compote.
Cette approche holistique de la nutrition va donc à l’encontre de l’approche actuelle qui ne considère l’aliment que par une somme de calories et de nutriments sans liens entre eux. Anthony Fardet affirme même que l’excès de matières grasses et de sucre ne sont pas responsables des maladies chroniques. Selon lui, ce sont les aliments ultra-transformés.
« On ne pourra pas lutter efficacement contre les maladies chroniques de civilisation, on devrait dire d’industrialisation, en s’intéressant uniquement à la composition nutritionnelle des aliments. L’effet “matrice”et le degré de transformation doivent aussi être pris en compte », affirme Anthony Fardet.« Pour éviter d’être malade, il ne faut pas manger moins de sucre ou plus de fibres ou moins de gras, il faut manger vrai, à savoir de la vraie nourriture, des aliments naturels, peu transformés et éviter au maximum les aliments ultra-transformés », conclut-il.[:]