Par Marie-Christine Trépanier, journaliste
Alors que plusieurs études ont déjà prouvé que le gluten pouvait être responsable de troubles intestinaux, voilà qu’une nouvelle étude suggère que ce sont plutôt des glucides appelés « fructanes » qui devraient être mis sous la loupe.
Dans une petite étude publiée dans la revue Gastroenterology, des chercheurs de l’Université d’Oslo en Norvège et de Monash en Australie suggèrent que ce sont les fructanes qui entraîneraient des ballonnements et autres symptômes du côlon irritable chez des individus se disant « intolérants au gluten ». Les fructanes sont des glucides qui se trouvent, entre autres, dans les aliments à base de blé.
Une soixantaine de personnes qui affirmaient être « intolérants au gluten » ont participé à l’étude. Pendant une semaine, ils ont mangé tous les jours une barre de céréales à base de gluten. Deux semaines plus tard, ils devaient consommer une barre de céréales à base de fructanes. Puis quinze jours plus tard, on leur présentait une barre de céréales qui ne contenait ni gluten ni fructanes. Aux dires des chercheurs, les barres étaient similaires en matière d’apparence et de goût.
Résultats : les participants ont éprouvé plus de ballonnements et autres symptômes propres au syndrome du côlon irritable avec la barre de céréales aux fructanes qu’avec celle ne contenant ni gluten ni fructanes. Et étonnamment, les participants qui ont mangé les barres contenant du gluten, mais sans fructanes, n’ont eu aucun problème intestinal en particulier.
Selon ces chercheurs, ces résultats permettent d’expliquer le phénomène voulant que certaines personnes continuent de souffrir de troubles intestinaux même en excluant de leur alimentation à base de blé. D’une part, les produits sans gluten contiennent souvent des fructanes et d’autre part, ces glucides sont aussi présents dans d’autres aliments tels que l’oignon, l’artichaut, l’asperge, le poireau et la banane. Devant ces résultats assez surprenants, les chercheurs ont l’intention de poursuivre leurs recherches afin de confirmer la piste des fructanes.
Source : www.sciencesetavenir.fr