LES ALIMENTS ET L’IMAGE DE SOI

Par : Guylaine Campion, N.D

Les aliments peuvent avoir une influence sur notre mental. Par exemple, les aliments riches en oméga-3 peuvent avoir un impact positif sur le développement du cerveau de l’enfant et limiter les risques de dépression chez l’adulte. Il existe aussi des aliments bons pour la mémoire, la concentration et le sommeil. Cependant, l’intérêt grandissant des consommateurs pour la nutrition a aussi des effets sur leur psychisme. Par exemple, une personne peut se culpabiliser à manger du fast-food considéré comme néfaste ou même à la simple consommation d’un morceau de chocolat noir.

Une étude dans laquelle ont participé un groupe d’étudiantes américaines visait à déterminer l’impact de certains aliments sur les performances intellectuelles. D’abord, les participantes ont été soumises à des tests psychologiques dont le but était de déterminer leur état de stress, l’image de soi et l’humeur. Puis, elles ont été divisées en trois groupes :  le premier groupe devait manger des bananes, le deuxième des beignes et le troisième, le groupe contrôle, ne devait rien manger. Par la suite, les étudiantes ont passé des tests cognitifs et à nouveau les tests psychologiques.

La satisfaction corporelle de soi a diminué après la consommation de beignes, mais n’a pas changé dans les autres groupes. Par ailleurs, le résultat de l’humeur était meilleur dans le groupe ayant mangé des beignes tout comme les bananes, mais n’a pas changé dans le groupe contrôle.  Enfin, le stress a diminué de façon significative après la consommation des bananes et dans le groupe contrôle, mais il est resté identique dans celui ayant mangé des beignes.

« Ces résultats indiquent que l’absorption d’aliments perçus comme mauvais pour la santé modifie l’image de soi », concluent les chercheurs.

De leur côté, des chercheurs coréens affirment que les femmes ayant une vision moins objective d’elles-mêmes avaient plus tendance à adopter des comportements « dangereux » pour maigrir, tels que le jeûne non contrôlé, l’utilisation de laxatifs ou la prise de médicaments pour perdre du poids.  Selon ces chercheurs, ces désordres de l’image de soi seraient aussi des facteurs qui favorisent l’apparition de troubles de comportement alimentaire.