Journaliste : Guylaine Campion n.d.
Les symptômes de l’asthme n’apparaissent pas seulement durant la saison des allergies. Le froid hivernal est aussi responsable de l’augmentation des crises. Les changements de température et les virus qui nous envahissent en hiver ont un effet néfaste sur les bronches et les poumons. Ces derniers redoublent d’activité en hiver, car ils doivent réchauffer l’air froid que l’on respire et l’hydrater.
Sachez qu’il existe des trucs faciles à faire quotidiennement pour prévenir et mieux gérer les problèmes causés par l’asthme en hiver.
DES VITAMINES ET SUPPLÉMENTS POUR LES BRONCHES
Plusieurs études ont fait un lien entre un faible taux de vitamines antioxydantes (A, C et E) et l’asthme. Dans un premier temps, il faut donc ajouter ces vitamines durant l’hiver. La vitamine C est particulièrement importante, une étude ayant démontré qu’elle pouvait réduire la contraction des bronches durant l’exercice.
D’autres études révèlent qu’un apport élevé en flavonoïdes, tel que la quercétine, diminue les symptômes de l’asthme. C’est logique puisque les flavonoïdes ont des effets antiallergiques, anti-inflammatoires et antioxydants. Bleuets, canneberges, cerises pommes, raisins, agrumes, oignon, ail, brocoli et chocolat noir sont des aliments riches en flavonoïdes.
Par ailleurs, plusieurs études préliminaires réalisées avec un petit nombre de participants asthmatiques ont indiqué que le pycnogénol peut être une avenue intéressante a exploré. En effet, une étude menée auprès d’environ 60 jeunes âgés de 6 à 18 ans qui souffraient d’un asthme léger à modéré a démontré que la prise de pycnogénol durant une période de trois mois réduisait les symptômes de l’asthme et le recours à un bronchodilatateur.
En contrepartie, il est important d’éviter les aliments pro-inflammatoires qui contribuent à obstruer les bronches. Donc, on élimine les gras saturés contenus dans la viande, les produits laitiers, les produits raffinés et le sucre.
DES PLANTES « AMIES » À CHOISIR
Parmi les plantes « amies », on retrouve la résine de boswellia, un arbre originaire de l’Inde, en médecine ayurvédique pour traiter l’inflammation des voies respiratoires. Celle-ci inhiberait la production de certaines substances pro-inflammatoires de l’organisme qui interviennent spécifiquement dans la bronchoconstriction. D’ailleurs, une étude préliminaire a révélé que le boswellia améliorait la fonction respiratoire des asthmatiques.
Le bouillon-blanc est l’ami des bronches et procure des effets bénéfiques au niveau des voies respiratoires et plus spécifiquement dans les cas d’asthme. Le marrube blanc et la mauve sont deux autres plantes à considérer pour soulager l’asthme. Le marrube blanc agit comme fluidifiant et aseptisant des voies respiratoires alors que la mauve possède des vertus émollientes.
Par ailleurs, en 2003, une revue systématique regroupant trois essais cliniques révélait que les préparations à base d’extraits de lierre amélioraient la fonction respiratoire chez les enfants asthmatiques. En fait, le lierre faciliterait l’expulsion du mucus et diminuerait les spasmes bronchiques.
On peut ajouter en oligothérapie, manganèse/cuivre et soufre qui agissent très bien dans les cas d’asthme.
ADOPTER LE RÉGIME ANCESTRAL DU DR SEIGNALET…..
Au plan de l’alimentation, le régime hypotoxique du Dr Jean Seignalet connaît un bon succès auprès des asthmatiques. En effet, sur 85 patients testés, 80 ont eu une rémission complète. Le Dr Seignalet considérait l’asthme comme une maladie inflammatoire. Son régime consiste à supprimer toutes les céréales à l’exception du riz et du sarrasin, éliminer les produits laitiers, manger au maximum des aliments crus ou cuits à une température inférieure à 110 degrés celsius, choisir des aliments biologiques et consommer des huiles de première pression à froid.
DES CONSEILS À AJOUTER À VOTRE QUOTIDIEN
Il y a plein d’autres petits trucs qui facilitent la vie des asthmatiques, par exemple, se munir d’une écharpe afin de bien protéger le nez et la gorge. En plus de protéger vos bronches, cette écharpe réchauffera l’air que vous respirez.
D’autre part, il est important de pratiquer une activité physique régulièrement afin d’aider à développer vos aptitudes respiratoires. En effet, un entraînement régulier vous permettra d’améliorer votre capacité pulmonaire et la dilatation de vos bronches. Mais durant la saison hivernale où l’air est très froid et sec, il est préférable de choisir des activités intérieures.
La pratique du yoga, du Qi Gong, du Tai Chi et du stretching pourront vous aider à coordonner votre souffle. D’ailleurs, le yoga pourrait contribuer à abaisser la consommation de médicaments chez les asthmatiques. La pratique du yoga semble donc être une intervention thérapeutique très intéressante et peu coûteuse pouvant être combinée aux médicaments.
Enfin, il va sans dire qu’il est d’une importance capitale d’éliminer poussières, acariens, moisissures et toutes autres sources d’irritants respiratoires, plus particulièrement dans la chambre à coucher, et aérer les pièces humides. Bien entendu, évitez les tapis dans la maison, l’inhalation de produits nettoyants chimiques et les lieux pollués.