La possessivité versus la libération

Par Luce Bertrand, coach spirituelle | www.lucebertrand.com

Que ce soit dans les relations amoureuses ou amicales ou dans des aspects plus matériels d’une vie, l’utilisation d’un déterminant possessif: ma femme, mon fils, mon « char » ou autres est très courante. Le réflexe ou le besoin de posséder est particulièrement généralisé dès que l’humain entre dans une relation amoureuse. La personne possessive a tendance à vous poser des questions sur les personnes avec qui vous parlez. Elle est même jalouse du temps que vous passez avec vos amis. Mais ce besoin de possession peut se manifester aussi bien avant.

Il y a des années, j’ai travaillé dans un centre Rosalie Jetté qui accueillait des adolescentes enceintes. Plusieurs s’étaient retrouvées dans cet état par inadvertance. Certaines autres avaient volontairement choisi de se faire un enfant pour avoir quelqu’un qui dépendrait d’elles, qui les aimerait sûrement, bref un besoin d’appropriation, de possession comme une sécurité, une garantie de ne pas être seules.

Bien sûr, quand on a soi-même vécu un sentiment d’abandon dans sa vie, le besoin de posséder a de fortes probabilités d’être présent. La peur consciente ou inconsciente d’être abandonné de nouveau, l’insécurité que ça amène fait que l’on va aimer dans l’attachement. Tout jeunes, les enfants qui vivent dans un équilibre familial sécurisant ont généralement une plus grande facilité d’entretenir des relations avec un ensemble de personnes. Par contre, d’autres enfants vont davantage rechercher l’attention d’un seul meilleur ami. Ils sont quasiment incapables de le partager avec un tiers sans ressentir un sentiment d’abandon voire de trahison.

Ce sentiment d’abandon provient à la base de la fin du vécu dans la membrane amniotique. L’enfant y baignait en toute sécurité dans le ventre de sa mère; la symbiose était totale. Cette fin est suivie à la sortie de la coupure du cordon ombilical. Mais même si elle est faite physiquement à la naissance, plusieurs mères sont incapables de la faire émotivement par la suite. Elles conservent une mainmise, une possessivité sur leurs enfants adultes. Cela se manifeste par un envahissement progressif dans toutes les sphères de leur vie, ce qui rend ces enfants dépendants d’elles. Leur supposée indispensabilité procure à ces mères une pseudo-sécurité.

Aujourd’hui, la majorité des gens vivent plusieurs relations amoureuses. Ainsi, il y a encore plus de chances de faire face à ce que j’appellerais la leçon de la possessivité. Dans bien des cas, la personne aimée a eu des enfants avec d’autres avec lesquels elle est encore en relation à cause de ces enfants. Tout ceci est une manière d’insécuriser les partenaires subséquents surtout si elles ont des blessures de rejet ou d’abandon. Plus que la jalousie, la possessivité gangrène insidieusement le couple. Posséder le partenaire devient un réflexe de survie qui mettra en péril l’équilibre du nouveau couple. 

Donc, le réflexe de possession devient d’autant plus présent. Il se manifeste comme un besoin de fusion, de symbiose qui pourrait colmater l’abîme que les abandons ont créé en nous. Outre la coupure initiale d’avec la mère à la naissance, ce sentiment d’abandon a pu venir à la suite du décès d’un parent dans l’enfance, du retour au travail prématuré de la mère, ce que certains enfants vivent même avant un an. Il s’installe parfois à la suite d’un inceste avec le père par exemple, surtout si l’enfant qui s’est confié à la mère n’a non seulement pas été cru, mais a porté l’odieux du viol. Il peut aussi provenir du meilleur ami qui en aurait préféré un autre. 

Bref, la souffrance est grande et on la vit comme comme une brûlure insoutenable. Cependant, c’est une leçon qu’on est venu apprendre et passer dans cette existence. Elle nous sera représentée par autant de personnes qu’il faudra jusqu’à ce qu’on arrive à en guérir complètement. Ces personnes sont des enseignants pour nous et vice versa, car nous sommes également tous des étudiants. 

Bien sûr, je recommande toujours le travail avec l’enfant intérieur. Également, un travail spirituel avec l’âme de la personne qui joue le rôle de déclencheur principal du réflexe de possessivité peut être utile, celle qui nous fait le plus souffrir, mais aussi le plus c-h-e-m-i-n-e-r. C’est notre Soi divin, qui est le metteur en scène de notre pièce de théâtre. Il a placé cette personne sur notre route à un moment très précis. Commencez par vous mettre dans la Lumière puis faites venir mentalement cette personne devant vous en la nommant. Ensuite, adressez-vous à son âme en n’oubliant pas que nous sommes toutes de petites âmes amies déguisées dans des formes qu’on ne reconnaît pas, venues jouer ensemble des rôles d’évolution qui vont nous permettre de guérir et de grandir.

Regardez cette personne virtuelle dans les yeux. Si c’est trop difficile pour vous, visez son troisième œil appelé « l’œil divin » situé à peu près au centre des sourcils. Ensuite, dites-lui mentalement : « Je t’aime parce que tu es Moi, tu es mon Moi Sacré! » Nous sommes tous des enfants divins indivisés et nous ne faisons qu’UN. Seul l’ego/corps crée des différences et des séparations. Mais ce corps n’est pas notre véritable identité, mais seulement notre personnalité. Donc, répétez cet exercice autant de fois qu’il le faudra et dès que l’impulsion de possession se manifestera. Vous constaterez probablement que votre ego aura de la résistance à le faire. Cependant, rappelez-vous que la souffrance vient de la résistance! Ne comptez pas sur l’ego pour vous faciliter la tâche. Il n’est pas votre ami même si trop souvent vous lui donnez votre allégeance. Il ne veut pas votre bien, votre libération. 

Vous n’avez rien à perdre d’essayer. Vous pouvez même le faire devant cette personne à son insu si l’occasion se présente. Les deux clés du succès dont Un cours en miracles nous parle, c’est : une toute petite bonne volonté et l’intention pure. Est-ce que je veux être bien? Guérir? Apprendre cette leçon? Le cours dit : « Apprendre signifie changer! » Pas changer l’autre, SE changer. Donc, si vous le faites en ayant la volonté et l’intention pure de guérir, vous verrez que le résultat vous apportera la paix et la libération.

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