Par Cyril Meyre, naturopathe | www.cyrilmeyre.com

Pensez à la musique inspirante, mélancolique, triste, heureuse, méditative, de prière, de fête, de road trip, de mariage, d’ascenseur, de magasin, de travail, de danse, de musique chamanique… Elle évoque des souvenirs heureux ou douloureux comme peut le faire un parfum, une odeur de cuisine ou l’odeur du printemps!

Enfin, tout ça pour imager que la musique nous accompagne dans de multiples facettes de notre vie, qu’elle est présente dans toutes les cultures depuis des millénaires. La musique est-elle essentielle à la vie? Non, mais elle contribue à nous supporter selon nos états d’âme et traverser les moments heureux comme difficiles. 

GRATUIT: abonnez-vous au magazine santé

La musique a la capacité d’amplifier des états émotionnels et même parfois elle donne la possibilité à certains thérapeutes à l’aide de bols musicaux tibétains ou de bols de cristal de faire un travail vibratoire émotionnel! Également, un bon nombre de religions utilisent le chant et la musique pour accompagner la prière et la méditation.

Les sons et les bruits 

Les sons ambiants de notre environnement peuvent vite devenir agressants pour les personnes les plus sensibles. Quant à ceux qui sont plus tolérants, inévitablement, l’ouïe deviendra faible un jour ou l’autre lors d’exposition chronique aux sons néfastes. Les manifestations physiologiques du bruit d’après les rapports de l’OMS et du journal Environmental Epidemiology de 2019 en  août (13;3(4)) sont :

–       Trouble du sommeil;
–       Stress;
–       Maladies cardiovasculaires (hypertension et risque accru d’infarctus par sécrétion d’adrénaline et de cortisol sous l’effet de bruits stressants);
–       Perte d’audition;
–       Acouphènes.

De plus, toujours selon l’OMS, il est prouvé que le bruit est vraiment une nuisance à la qualité de vie. Évaluez votre environnement autour de votre demeure afin de rechercher les sons calmes et les sons agressants persistants afin d’en prendre conscience. Car ceux-ci (les sons agressants) entraînent à terme des émotions négatives accrues et une perte de rendement cognitif pouvant être accompagnés de : 

–       Déception;
–       Colère;
–       Frustration;
–       Dépression;
–       Anxiété;
–       Impatience;
–       Isolement;
–       Mémoire à la baisse;
–       Difficulté à comprendre;
–       Déficit d’attention ;
–       Tension relationnelle .

Attention donc chez les enfants et les adolescents… le bruit les affecte plus que nous les adultes étant donné que leur système nerveux n’est pas encore à maturité. En effet, puisque ce groupe d’âge a tendance à passer plus de temps devant des écrans pour des jeux et activités de toutes sortes en ligne, nous devons les sensibiliser à diversifier leur activité. Le stress est induit par les sons des jeux et vidéos, et cette charge de tension numérique n’aide en rien le système nerveux. 

Les décibels

Voici des exemples d’intensité de décibels qui est la mesure du son. La mesure d’intensité des décibels (dB) peut être ajustée dans le but de prendre en considération la manière dont l’oreille humaine entend (dBA).

0 dBA aucun son perceptible

10 dBA respiration 

20 dBA chuchotement, vent léger dans les feuilles d’arbre

30 dBA conversation à voix basse

40 dBA réfrigérateur, bibliothèque 

50 dBA machine à laver 

60 dBA conversation normale 

70 dBA aspirateur, rue animée

80 dBA restaurant bruyant

90 dBA métro, tondeuse, alarme, motomarine  

100 dBA perceuse, moto, scie à chaîne, camion, séchoir à cheveux

∙      Risque de perte de l’ouïe si exposition répétée 

110 dBA spectacle de musique, discothèque 

∙      Début de la douleur 

120 dBA sirène, décollage d’avion entendu à 300 mètres 

130 dBA marteau piqueur 

∙      Douleur insupportable 

140 dBA décollage d’avion entendu à moins de 50 mètres 

Milieu urbain

Comme la majorité de la population habite en milieu urbain avec une densité sonore, nous devons impérativement trouver des moyens de relâcher la stimulation de notre système nerveux surstimulé plus que jamais dans ces temps ultra-connectés. 

Par contre, chez certaines personnes comme les hypersensibles ou celles faisant face à des situations stressantes, angoissantes, traumatisantes ou le manque de sommeil, il est possible de voir apparaître des déséquilibres hormonaux. Ces mêmes personnes seront également plus facilement indisposées et irritables face aux bruits et sons ambiants.

Évidemment, tout le monde n’est pas égal face aux mêmes stimuli et heureusement! Sinon, nous serions tous malades dès que nous habitons en milieu urbain où les bruits ambiants sont à prédominance agressante. C’est donc la capacité d’adaptation que nous avons nous, les êtres humains, qui permet de passer au travers. 

Études

Dans le journal South Med Journal de février 2018 (111(2) :98-102), les auteurs relatent que la musicothérapie est bénéfique pour les maladies cardiovasculaires et a la capacité de changer la structure de notre cerveau. 

Dans le journal médical JOEM d’octobre 2019, il est conclu que la vibration corporelle associée à certains types d’activités combinés avec la charge de travail mentale que nous avons tous induisent un dérèglement de l’équilibre du système nerveux. Et plus précisément sur le système sympathique vagal. Ce dernier étant relié à la stabilité fonctionnelle de certains organes comme : le cœur, la respiration, l’estomac, le foie, la zone de l’abdomen… ce stress sonore répétitif provoque invariablement une tension psychique et physiologique.

La musique agit sur les aspects sensori-moteurs et peut être un puissant stimulant pour travailler sur la neuroplasticité, dans le cerveau en développement chez les enfants ainsi que le cerveau adulte. La musicothérapie intègre des processus de perception et d’action qui aboutissent à relier des régions cérébrales qui autrement ne seraient pas liées entre elles, comme relaté dans le journal de psychiatrie Pol. En 2015 (49(4)).

Le journal Pediatric annals en août 2015 (47(8)) supporte clairement bien d’autres études sur l’usage de la musique en bas âge pour stimuler optimalement le développement du cerveau chez les bébés, les enfants et durant les années scolaires. 

Bien entendu, un choix musical judicieux est de mise…

Les solutions

En ce qui concerne les solutions, voici ici une base qui est facile à mettre en place pour soulager le stress sonore… 

–       Fontaine d’eau de table au travail et à la maison;
–       Gestion du stress et de l’anxiété;
–       Relaxation, méditation, respiration;
–       Sport, exercice;
–       Psychothérapie;
–       Sommeil, repos;
–       Phytothérapie pour supporter le système nerveux;
–       Vitamines du complexe B;
–       Magnésium;
–       Calcium;
–       Oligo-éléments;
–       Sortir dans la nature.

Voir les vitamines du complexe B dans la boutique

Écoutez de la musique et des sons, cela permettra de jouer sur les fréquences apaisantes pour le système nerveux et ainsi conduire à un bien-être accru! 

Bonne santé!